L’Asie centre de gravité de la pêche mondiale

Main basse sur les ressources halieutiques : la menace chinoise ?

Les groupes actifs dans le secteur continueront de prendre de l’importance, les pays souverains seront impliqués comme ayant largement droit au chapitre au titre de la sécurité alimentaire qu’ils doivent assurer à leur population. Les « COP », conference of parties, qui portent sur les questions environnementales et surtout climatiques ont été largement influencées par les choix, les positions et les directions suggérés et négociés par les grands acteurs asiatiques dans les dernières années. De même, les futures discussions et négociations sur les sujets de la pêche auront à tenir compte des impératifs, des attentes, et des évolutions de la région. L’un des problèmes posés par la montée en puissance de l’Asie est en effet, encore plus que pour n’importe quel autre continent, la combinaison de la taille critique et de l’importance relative des pratiques illégales issues des pays asiatiques. « Surpêche » et usurpation de droits à pêcher dans des zones éloignées sont la marque d’un certain nombre d’acteurs issus du continent asiatique. La Chine n’est pas la seule, même si sa revendication de souveraineté sur la mer de Chine du Sud et les accrochages entre « bateaux de pêche » en mer de Chine de l’Est l’ont mise sur le devant de la scène. On l’a vu en particulier avec le différend sur les « Senkaku-Diaoyutai » – les bien nommées îles « de pêche » ou de « pêcheurs ». Parmi les enjeux stratégiques nombreux que présentent les domaines maritimes disputés entre pays asiatiques ou revendiqués par la Chine, celui des ressources halieutiques pourrait à lui seul justifier ces tensions.

Camille  Mattéio

Global purchasing manager, Figesbal (groupe Ballande).

Jean-François Di Meglio

Président d’Asia Centre.

Ajouter un commentaire